
Qu’est-ce que la vie ? Que veut-on faire de sa vie ? Moi qui depuis déjà quelques années ai dépassé l’âge de l’espérance de vie, quel est mon rôle dans cette société de bientôt 2019 ? Peut-être, est-ce tout simplement de communiquer, d’exprimer à mes proches comment je vois la vie !
Nous recherchons tous le bonheur parfois par des routes qui nous mènent à des impasses, parfois par des routes tortueuses qui ne semblent aller nulle part, parfois par un chemin qui semble tracé à l’avance, mais rarement par une voie tranquille sans écueil. En tant qu’humain, nous sommes tous investis d’un cerveau qui nous permet d’user de ce que les philosophes anciens appelaient le libre arbitre, c’est-à-dire la capacité de choisir quelle route nous voulons emprunter pour réaliser notre vie.
Il ya des gens qui veulent profiter de la vie, qui veulent assouvir leurs instincts primaires, qui croient ainsi obtenir le plaisir qu’ils recherchent mais jamais assouvi soit dans la drogue, l’alcool, le sexe, le jeu, la gloire, l’argent ou quoi encore. Il y en a qui recherche la performance, le dépassement de soi, le championnat toujours en compétition avec soi-même et les autres. Gagner des médailles est le but ultime. Il y a en d’autres qui ont choisi de donner la vie, soit par la procréation, soit par un métier, une profession de service comme les soins psychologiques ou de santé ou encore l’éducation.
Je connais des personnes qui ont passé de l’un à l’autre et qui s’en trouvent particulièrement enrichi. Ce n’est pas toujours facile ; passer à travers ses échecs, les incompréhensions, la jalousie, les complexes des autres comme la paranoïa et/ou le narcissisme ; surmonter le découragement, la fatigue, même l’épuisement pour demeurer convaincu que la voie que nous avons choisi, l’escalier qui est le nôtre est le bon, que le pont que nous devons traverser est celui qui nous mènera à de nouveaux horizons.
Reconnaitre nos erreurs et s’en servir comme d’un levier. Reconnaitre nos erreurs, c’est là un moment d’humilité. Qu’est-ce au fond que l’humilité, si ce n’est reconnaitre la vérité de ce que nous sommes avec nos limites tant physiques que psychologiques, nos faiblesses, nos incapacités mais aussi nos ressources, notre expérience, notre capacité de résilience, de rebondir et de s’améliorer.
Vivre en fonction de ce que nous sommes et non pas en fonction de ce que les autres veulent que nous soyons. Nous les humains sommes très conditionnés par les autres. Un savant appelait cela le mimétisme comportemental. Nous voulons développer notre personnalité et en même temps ne pas être rejeté de ceux qui nous entourent. Nous avons besoin de l’acceptation sociale. Pour ce faire, il nous arrive de trop sacrifier nos valeurs, nos aspirations de peur d’être mal jugé, de se sentir méprisés. Nous pouvons aussi nous foutre de tout le monde, ne faire que ce qui nous satisfait et nous donne la gloire à nos yeux. Mais n’est-ce pas tout de même dépendre des autres. La gloire n’est pas en isolation, ou en silo, en solitaire, il faut des admirateurs. «Bien non, tu ne te fous pas des autres, tu crois les épater.»
«Comment on s’habille pour aller à telle activité» m’a demandé quelqu’un récemment. Étonné, je n’ai su quoi répondre. Je croyais que dans notre société individualiste, les gens s’habillaient comme bon il leur semble. Mais non, je suis vraiment hors circuit. Être à la mode, paraitre bien adapté à la société, c‘est important. N’est-ce pas qu’il y a toujours le standing. Connaitre les tendances de la mode de cet automne, n’est-ce pas un signe d‘être de son temps. Mais en même temps n’est-ce pas une sorte d’esclavage, de dépendance, un frein à l’originalité. En ce qui me concerne, comme je ne sais rien de la mode, je serais tenté d’ironiser en disant : «Je suis tellement à la mode que j’en invente de nouvelles.», me rappelant ainsi la phrase du bon pape Jean XXIII à l’égard de l’un de ses assistants qui lui reprochait de ne pas respecter la tradition. Jean XXIII lui répondit : «Je suis pour la tradition, je suis tellement pour la tradition que j’en initie de nouvelles.»
Alors comment être à l’aise dans notre société tout en affirmant sa personnalité ? Je crois qu’il faut tout simplement être soi-même et accueillir les autres tels qu’ils sont. Vivre sa vie tout simplement, comme bon nous semble, en harmonie avec soi-même et chaleureux avec les autres. Facile à dire. Ainsi va la Vie.
Louis Trudeau 27 septembre 2018
Merci pour ce beau texte
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