C’est quoi ça un QÉ ? Nous connaissons bien l’expression de QI pour quotient intellectuel, mais QÉ pour quotient d’émotivité, c’est nouveau pour moi. Par ailleurs, c’est une question drôlement intéressante. Nous questionner sur notre capacité de gérer nos émotions … et celles des autres n’est pas une vaine préoccupation ni une perte de temps avec des questions inutiles. Ce que je comprends c’est que quelqu’un peut avoir un QI très élevé assorti d’un QÉ médiocre ce qui ne donne pas un très bon résultat. Par ailleurs, quelqu’un peut avoir un QI moyen couplé d’un QÉ très élevé ce qui peut donner quelque chose de très intéressant d’autant plus qu’il nous est possible de constamment améliorer notre QÉ, ce qui n’est pas évident pour notre QI. Par ailleurs, il semble bien que notre QÉ peut nous aider à mieux utiliser notre QI.

De quoi est composé notre quotient d’émotivité ? Il comprend divers éléments comme de l’écoute, de l’empathie, de la sympathie à l’égard des autres, ainsi de reconnaitre la valeur et la compétence de nos partenaires. C’est aussi la maîtrise de ses réactions, de ses émotions, de la connaissance de soi, de la capacité de travailler en équipe en ce qui concerne notre propre personne. Ainsi, c’est consolant de constater que nous pouvons nous évaluer non seulement à partir de notre intellect mais également à partir de la façon de nous comporter tant à l’égard de nous-mêmes que de ceux et celles que nous côtoyons.
On dit que les gens qui ont un QÉ élevé sont des personnes curieuses qui écoutent ceux qui les entourent et acceptent d’apprendre des autres. Elles savent aussi se développer en étant attentives à leur propre personnalité ce qui leur permet de savoir comment échanger avec les gens avec lesquels elles transigent. C’est ainsi que l’on signale que les vrais leaders ont une grande capacité d’écoute et de compréhension du climat de leur milieu de vie et de travail. Dans mes études en gestion, un professeur nous a mentionné qu’un auteur réputé avait remarqué qu’un directeur général d’une multinationale s’était enquis de la santé de la conjointe de l’un de ses assistants, ce qui lui avait donné l’occasion de démontrer son empathie à l’égard de son collaborateur. Cela lui avait également permis de cueillir des informations qui pourraient lui servir en cas de détérioration de la situation.
Gérer ses émotions, ce n’est pas une mince affaire particulièrement en ce temps de pandémie. La situation crée de l’émotion chez chacun de nous. Pourquoi ne pas saisir l’occasion pour améliorer notre gestion de nos émotions. Par exemple, si les décisions de vos dirigeants ne vous conviennent pas, il ne sert à rien de vous mettre en colère, de vociférer, de tempêter contre leur incompétence, leur manque de connaissance de la situation, les invectiver à distance, les traiter de tous les noms etc. Ils ne vous connaissant pas ; ils ne vous entendent pas et eux, ils ont d’autres chats à fouetter. Vous perdez temps et énergie. Alors comment gérer de telles émotions ? Peut-être serait-il pertinent de commencer par prendre de grandes respirations, se calmer un peu, faire quelques minutes de méditation et se demander : «Comment puis-je faire pour profiter au maximum de la situation ? Il doit certainement y avoir un moyen. Ainsi je pourrais peut-être profiter de l’occasion pour apprendre à tirer profit de quelque situation que ce soit, aussi problématique qu’elle puisse être.»

Une façon très simple de gérer les émotions, les nôtres comme celles e nos partenaires, c’est, lorsque le ton monte, de se demander : «De quoi parlons-nous exactement ? C’est quoi le but de cette conversation ? Est-ce de régler un problème ? Est-ce d’en arriver à un accord sur une question spécifique ? Voulons-nous organiser une activité, ou quoi encore ? C’est-à-dire réaligner le tir en remettant de l’avant l’objectif poursuivi. Puis dans un deuxième temps, se remémorer que dans chaque échange qu’en plus d’un but à atteindre, il y a également une dose, une charge émotive. Elle peut être positive ou négative. Elle est positive lorsqu’elle soutient, aide à réaliser l’objectif des interactions. Dans le cas contraire, elle est négative. Si elle est négative, vous avez toutes les chances que votre échange ne mène nulle part. Alors, le vrai leader qui sait gérer les émotions aura à décider s’il est préférable de mettre fin à l’entretien ou s’il est encore possible de réorienter la discussion en fonction de l’objectif à atteindre. Facile à dire, pas facile à faire, j’en conviens, mais ça s’apprend, ça se pratique et ça se développe avec le temps, la patience et la détermination.
Louis Trudeau En ce jour du Seigneur, le 25 décembre 2020,
Merci ! Je suis tellement d’accord. Je viens de vivre quelque chose qui a un lien avec ce type de quotient, c’est difficile de gérer le sien et celui d’un autre, d’autant plus que les deux personnes dans un échange doivent reconnaître l’émotivité d’une situation! Merci et bravo, j’admire beaucoup votre façon d’apporter un éclairage sur des sujets moins connus comme celui là !
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Comme toujours, cet article provoque une réflexion, il nous invite à entrer dans un monde mystérieux, merci..
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Noëlla[http://graphics.hotmail.com/emsmiled.gif]
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