LE LIEN AVEC NOS ANCÊTRES

En lisant les divers articles de La Charpente, le magasine web de la famille Trudeau,  je me suis fait cette réflexion que, ce que nous sommes, nous relie à notre lignée ancestrale.  Nous devons à nos ancêtres, non seulement la vie, mais également des caractéristiques particulières que nous découvrons tout au long de notre parcours. Il est utile d’entrer en contact avec eux, de les connaitre d’en savoir plus sur ce qu’ils ont vécus, sur ce qu’était leur personnalité. Ils sont à l’origine de notre inconscient collectif dont parle C.G.Jung et qui, veux veux pas, nous habite et nous conditionne. Mieux vaut en être conscient. Cela peut nous aider à mieux discerner notre propre soi, à mieux se débrouiller dans le cheminement de notre vie.

Mes grands parents.

Je crois qu’il est  important de nous rappeler les réalisations de ceux qui nous ont précédés dans notre lignée. Entre autres, C.G Jung nous rappelle notre connexion avec tous ceux qui nous ont précédés. Il y a avantage à les connaitre pour mieux s’en inspirer et découvrir notre voie individuelle ce que Paulo Coelho désigne comme étant notre légende personnelle et que Jeannine Guindon, ma belle-sœur, appelait l’actualisation de soi.

Nous sommes privilégiés que les Truteau (Trudeau) d’Amérique aient une association qui nous relie entre nous et avec ceux qui nous ont précédés. Merci à tous ceux et celles qui se sont impliqués pour son bon fonctionnement. Personnellement, je suis fier de ma lignée ancestrale. C’est une belle et grande famille à laquelle nous appartenons. Je suis fier de mon ancêtre Étienne qui a laissé sa marque par un geste de bravoure au début de la colonie nous révélant ainsi sa forte personnalité. Oui nous avons de qui nous inspirer. Nous pouvons avoir confiance en notre devenir.

Mon ancêtre s’est illustré par sa bravoure.

L’été dernier, il m’a été donné de vivre quelque chose de particulier me reliant à nos ancêtres Étienne Truteau et Adrienne Barbier. Grâce à la Charpente,  j’avais pris connaissance que Marie, la seule de sexe féminin, des 14 enfants du couple, avait eu un fils qui devint curé de la paroisse de l’Île Dupas, aujourd’hui petite municipalité dans les îles du Lac Saint-Pierre. Son nom était Jean-Baptiste Arnaud.  Comme je connais bien ce coin de pays pour, entre autres, avoir, à quelques occasions, participé à des expositions de photos à l’intérieur de l’église, je me suis demandé si le registre des actes de baptêmes, mariages et funérailles du temps où ce petit-fils de notre ancêtre en était le pasteur, existait encore. Pour moi, comme il avait connu ses grands parents puisqu’il avait plus de 20 ans lorsque son grand-père est décédé, il fut donc un témoin vivant de nos ancêtres Étienne et Adrienne. J’ai donc fait ma démarche auprès d’un ami en lui donnant l’année 1723 comme référence. La réponse fut : « Oui les registres sont toujours là. Ils sont conservés au presbytère de Berthier et vous pourrez les consulter.» Alors j’ai pris un rendez-vous et une amie m’a accompagné. Ce fut un moment particulier. Pour l’occasion,  l’on avait ouvert les  lourdes portes de la chambre forte ou sont gardés les biens précieux de la paroisse. Le registre nous attendait  dans une pièce attenante.  Qu’il s’agisse d’un document ancien ne faisait pas de doute, la reliure en  mauvais état, les pages jaunis, écornées, etc. Il fallut mettre des gants blancs, c’est le cas de le dire. Étonnamment, l’encre était sans bavure et le texte, d’une belle écriture, assez facilement lisible. J’ai tenté de reconnaitre des noms de famille familiers ; sans succès. Comme ils étaient deux (le curé et mon ami) à nous surveiller pour s’assurer du respect dévolu à un tel document, par politesse, je dus limiter le temps accordé à la lecture particulièrement des baptêmes. Je me suis promis d’y retourner l’été prochain. Ce fut pour moi une expérience qui m’a marqué. Le fait de lire directement (non pas un fac-similé ou une copie ou encore une photo) l’écriture, d’il y a près de trois cents ans, du petit-fils qui a connu mon ancêtre arrivé en Nouvelle-France en 1659 m’a particulièrement ému. J’ai senti comme un lien direct avec Étienne Truteau  et sa conjointe Adrienne Barbier.

Ainsi, s’alimente ma réflexion. Connaitre et valoriser nos liens avec nos ancêtres est une expérience enrichissante. Nous avons tous une lignée ancestrale unique à chacun de nous. Nous héritons de gènes qui nous marquent pour la vie avec lesquels nous avons à composer chaque jour. Ainsi donc, un retour auprès de nos ancêtres peut nous aider à mieux disséquer les diverses composantes de ce que nous sommes. Certes, ceux qui nous ont précédés  n’étaient pas parfaits. Ils ont vécus avec les limites des connaissances scientifiques et technologiques de leur temps. Ils avaient leurs caractères propres avec leurs qualités et leurs défauts. Nous pouvons nous en inspirer en prenant leurs qualités et en leur laissant leurs défauts.  D’ailleurs, même leurs défauts peuvent nous aider à grandir.

Les penseurs d’aujourd’hui, tel que le philosophe Frédéric Lenoir, nous disent que nous sommes conditionnés par nos gènes mais pas prédéterminés. Donc nous pouvons être enclins à agir de telle ou telle façon, mais il nous est possible de nous questionner et de réajuster le tir. Notre cerveau a la capacité de modifier notre comportement et de l’améliorer.  Il faut lui faire confiance tout en sachant que c’est un marathonien et non  un sprinter, qu’il faut y mettre le temps, la patience et savoir se relever après les erreurs, les chutes, les dénis, les colères,  les rechutes. La vie est comme une rivière, elle trouve son chemin dans la sinuosité.

Louis Trudeau, 24 décembre 2021

2 commentaires sur “LE LIEN AVEC NOS ANCÊTRES

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