RENDEZ-VOUS MÉDICAL

Voici une histoire quotidienne qui peu paraître des plus banal, mais qui tout de même peut être une occasion de leçons de vie des plus enrichissantes, Alors je vous partage mon expérience.

DÉCISION

Comme il se doit, le tout a commencé par ma décision de faire appel au service de santé. Depuis deux jours ma jambe gauche ne me supporte plus. Est-ce à cause de mon genou qui selon mon orthopédiste est pleine d’arthrose ou de ma hanche qui a subi deux opérations de prothèse dont la dernière n’est pas tout à fait bien fixée selon le même orthopédiste. Si c’est la hanche, il faut une radiographie ; pour ce faire la meilleure solution c’est l’urgence car la clinique médicale ne possède pas cet instrument. Si c’est le genou, je puis aller à la clinique et prendre rendez-vous avec ma médecin de famille pour recevoir une infiltration de cortisone.

Évidemment, je ne tiens pas à aller à l’urgence. Mais comment décider ? C’est bien simple, j’ai remarqué que lorsque je me tiens debout sans marcher, il n’y a pas de douleur, alors ma hanche me supporte. Je sais, par expérience, lorsque la première prothèse fut déboitée, il y a plusieurs années, je devais m’appuyer sur une marchette pour me tenir debout. Alors à 95%, je crois que c’est le genou, je vais à la clinique.

PRENDRE UN RENDEZ-VOUS

Ce n’est jamais simple de prendre un rendez-vous à ma clinique médicale. Ma médecin de famille n’est pas disponible avant trois semaines. Alors le sans-rendez-vous. Pas disponible dans la journée. Il fait téléphoner à partir de 8 heures le matin.  Par expérience, il est fort possible que lorsque j’aurai la communication, il n’y aura plus de place pour la journée. Essayons tout de même. Une astuce, Mon amie Geneviève m’offre de faire la démarche en même temps pour moi. À ma connaissance, il n’y a rien qui empêche cela. C’est elle qui a obtenu la communication. J’ai un rendez-vous pour le lendemain.

SALLE D’ATTENTE

Tableau à la clinique médicale de Saint-Charles-Borromée

Avec l’aide mon ami Jean-Pierre, j’arrive à l’heure. Nous avons le temps d’inspecter la salle d’attente. Devant nous un triple panneau occupe un espace remarquable sur le mur d’en face. Quelle agréable surprise. Il explique les mesures environnementales prises par le CIUSS du Nord de Lanaudière pour les travaux de rénovation de la clinique. Jean-Pierre s’empresse de le photographier afin de pouvoir l’analyser en détail à la maison. Pour le moment je retiens deux éléments qui m’ont particulièrement frappé. Le premier, c’est que la clinique est pourvue de «vestiaires aménagés pour favoriser le transport alternatif». Bravo, le personnel peut se rendre à la clinique en vélo, à pied, à patins à roulette, en ski de fond, en raquettes l’hiver en sachant qu’à leur arrivée, ils ou elles ont l’infrastructure nécessaire. Le  personnel a l’occasion de démontrer l’importance d’être en forme pour avoir une bonne santé physique et mentale. Alors, l’on ne peut que se réjouir, non seulement le personnel, mais également les patients en bénéficient par effet domino.

L’autre point que j’ai retenu, c’est la gestion de l’économie de l’eau potable par année «équivalent à plus de quatre piscines hors terre.». Encore Bravo.

LE RENDEZ-VOUS

 Première étape, la prise de sang par une infirmière : rapide et mécanique ; la relation humaine : ordinaire. Elle me laisse seul sans dire un mot.  J’ai amplement le temps de faire le tour de ce que compose un bureau de médecin dans une clinique publique. Je m’attarde particulièrement sur cette espèce de couchette surélevée sur laquelle j’ai peine à me coucher. Je me suis toujours demandé pourquoi, elle n’était pas munie d’un mécanisme électrique permettant de monter et de descendre, ce qui permettrait à des gens comme moi de l’utiliser plus facilement sans que le médecin traitant ait à se pencher. Bon : mystère non résolu.

Finalement, une jeune médecin arrive dans le bureau. Au premier abord, elle m’apparait sympathique et attentive. Je lui explique ma situation. Elle est hésitante à utiliser la cortisone. Elle va vérifier mon dossier. J’ai reçu des infiltrations de cortisone en 2018 et 2019. Donc le temps de 4 mois règlementaire est largement dépassé. Elle décide pour l’infiltration tout en m’indiquant de rencontrer ma médecin de famille à son retour de vacances ; ce qui est professionnel de sa part. Elle s’occupe elle-même du rendez-vous.

TEMPS D’ATTENTE BÉNÉFIQUE

Pendant son absence pour aller quérir l’équipement nécessaire. Jai eu le temps d’entrer en moi-même pour réfléchir à ce qui allait se passer. Une injection d’une substance étrangère dans notre corps peut toujours être perçue comme une agression à notre intégrité. Mais, il faut plutôt que je gère cela comme un mal pour un bien.  Même si ce que l’on m’injecte est liquide et d’apparence plutôt neutre, je me dois de comprendre qu’il y a, en amont, un laborieux travail de recherche et d’expérimentation qui est arrivé jusqu’à moi, grâce à l’expertise de nombreux spécialistes et travailleurs de laboratoire dont je suis redevable aujourd’hui.

Alors ma réflexion me dit que l’infiltration que je vais recevoir est bénéfique pour moi et que je dois l’accueillir positivement, de façon détendue, comme un cadeau du ciel quoi.

LE TRAITEMENT

Plus le temps passait, plus cette médecin m’apparaissait jeune, très jeune, au point où je me suis demandé si ce n’était pas la première fois qu’elle avait l’occasion de faire ce travail. Évidemment, je ne lui ai pas posé la question. Après tout, il y a toujours une première fois, ce qui ne veut pas dire qu’elle va rater son coup ; au contraire, elle y mettra plus de soin qu’une personne désabusée par une pratique répétée.

Effectivement, elle y mit beaucoup de soin et d’attention. J’ai perçu qu’elle aimait faire son travail, ce qui est une garantie de qualité et une source d’empathie. Elle prépara les divers éléments de sa trousse d’intervention. Mon attention fut particulièrement attirée par les gants de caoutchouc aseptisés. Avez-vous déjà eu l’occasion d’utiliser des gants aseptisés ? Personnellement, il m’a été donné, par le passé, d’expérimenter cette utilisation. C’est tout un défi. Il faut réussir à mettre ces gants étroits, sans les toucher de l’extérieur aseptisé. Eh bien, sous mes yeux expérimentés, la jeune médecin a prestement réalisé l’exercice. Ça, surement ce n’était pas la première fois.

C’est bizarre comme un simple geste comme celui-là peut inspirer la confiance. Effectivement, l’infiltration s’est bien déroulée. Elle était contente et satisfaite et moi de même.

RETOUR

Au  retour, Jean-Pierre et moi détendus, avons abordé notre sujet de préférence, évidemment l’environnement : les corvées de nettoyage, le travail de Zone Bayonne particulièrement pour les lacs et une bonne nouvelle, la demande d’une municipalité aquatique pour l’analyse  d’un étang où viennent, à l’occasion, se reposer les grands hérons bleus. Nous avons également échangé sur le rôle de notre fondation pour soutenir des actions environnementales telles les corvées et les plantations d’arbres. En conclusion, c’est en termes de carboneutralité qu’il faut de plus en plus orienter nos actions et notre réflexion. Nous y reviendrons.

Louis Trudeau 24 juillet 2022

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