Voici Martine, je me présente. Si je me permets de vous appeler par votre prénom, c’est qu’il y a de cela bien longtemps, nous avons conjointement œuvré à l’intérieur des instances du Parti Québécois pour faire avancer la cause de l’environnement. Avons-nous réussi ? Je ne saurais le dire, mais j’ai gardé un bon souvenir de nos relations d’alors, c’est pourquoi je me permets une réflexion personnelle sur la situation qui entache le Bloc Québécois dont je suis membre depuis 1991.
Il y a dissension entre une partie importante de la députation de notre parti et l’autre segment dont vous êtes la leader. De l’extérieur, cela peut nous paraitre être un genre de querelle byzantine ou encore une tempête dans un verre d’eau. En effet, ce que j’en comprends, c’est : Doit-on privilégier, mettre de l’avant d’abord l’indépendance ou les intérêts du Québec ? Alors que tous s’entendent pour dire que l’un ne va pas sans l’autre. Si je comprends bien, le conflit ne porte pas sur l’objectif à atteindre mais sur la stratégie à employer pour y arriver.

Pourquoi cette tempête dans un verre d’eau ? On vous reproche votre style de leadership. On trouve impossible de travailler avec vous. Il semble que vous soyez trop intransigeante, qu’il n’y a pas moyen de discuter. Connaissez-vous la Process Communication ? C’est une méthode de travailler ensemble qui fut mise au point par un psychologue à la demande de la NASA pour les missions Apollo qui risquaient d’avorter à cause des mauvaises relations entre astronautes. Le psychologue a déterminé six façons différentes d’appréhender la réalité et de communiquer avec les autres. Parmi celles-ci, il y a celle du «thinker» qui fut traduite en français par «travaillomane». C’est celle où la personne a de bonnes idées, mais qui croit que les autres doivent spontanément adhérer à ses idées et qui a bien de la difficulté à comprendre qu’ils ne le fassent pas. J’en sais quelque chose, c’est mon approche personnelle. Lorsque j’ai été mis en contact avec cette méthode durant mes études en Gestion de Projet, mes confrères ingénieurs, l’étaient également pour la plupart.
Alors, je me suis demandé s’il ne serait pas pertinent aux membres de votre équipe ainsi que des dissidents de faire appel à un spécialiste de la Process Communication pour tenter de dénouer l’impasse et de passer à autre chose.
Je comprends l’impatience de certains d’entre nous de vouloir faire avancer la cause et de piaffer devant le peu de progrès et même le recul des dernières années. Je comprends bien la fougue des plus jeunes. Par ailleurs, s’il y a des adeptes de l’indépendance qui aimeraient voir aboutir le projet durant leur vie, ce sont les gens de ma génération qui frôlent la quatre-vingt-dixième année.
Vous serez possiblement étonné de mon impudence. Vous pouvez imputer cela à mon âge. J’en conviens, puisqu’à mon âge, il n’y a plus grand chose à perdre et que l’on peut se permettre d’afficher sa pensée sans crainte du lendemain.
Amicalement
Louis Trudeau le 12 mars 2018
Merci monsieur Trudeau d’apporter votre sagesse au mouvement indépendantiste du Québec.
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Bonjour Odette Merci pour votre commentaire. J’ai pensé qu’il était de mon devoir de membre d’apporter mon point de vue. Louis T. ________________________________
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M. Trudeau. Pour avoir côtoyé Martine Ouellet dans des instances du Parti Québécois, vous êtes sûrement bien placé pour faire la part des choses en ce qui concerne sa soi-disant incapacité de travailler en équipe. Certaines personnes, comme Bernard Dainville, font leurs choux gras des potins sur les difficultés de communication de Mme Ouellet. Pouvez-vous nous en dire un mot?
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Que de sagesse dans cet écrit, mais qui saura vraiment le fond de l’histoire, vous savez mon affection pour le P.Q., j’ai milite ardemment depuis 1996, Le conflit qui afflige le BLOC m’attriste, ce que je peux dire c’est que je connais personnellement Gabriel STE-Marie car j’ai siégé avec lui sur l’exécutif du P.Q. Berthier et qu’il est un homme d’une grande humilité et qu’il est tout à fait capable de compromis, il aime que les choses soient claires mais il est aussi une personne de consensus. Je ne comprend pas pourquoi la chef ne peut s’entendre avec lui.
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